Bloc de secours et éclairage de sécurité : ce que dit la réglementation pour les bâtiments toulousains

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Il est 21h30. Une panne électrique survient dans un hôtel du centre-ville de Toulouse. Les couloirs plongent dans le noir. Un client, désorienté, tâtonne pour trouver la sortie. Dans un restaurant voisin, un départ de feu en cuisine coupe le courant. Sans lumière, les serveurs ne parviennent pas à guider les clients vers les issues de secours. Dans un immeuble de bureaux de Montaudran, un employé reste bloqué dans un escalier obscur pendant une évacuation.

 

Ces scénarios ne sont pas fictifs. Ils illustrent un risque réel : l’absence d’éclairage en cas d’urgence. Heureusement, un dispositif simple et réglementairement obligatoire existe pour y remédier : le bloc de secours, aussi appelé BAES (Bloc Autonome d’Éclairage de Sécurité) ou BNS (Bloc Non Sécurisé, selon la fonction).

 

À Toulouse, où les ERP, les immeubles de bureaux et les logements collectifs sont nombreux, l’installation et la maintenance de ces équipements ne sont pas optionnelles — elles sont vitales. Cet article vous explique tout : ce qu’est un bloc de secours, quand il est obligatoire, comment le choisir, l’entretenir, et pourquoi sa conformité est particulièrement cruciale dans le contexte toulousain.

 

 

1. Qu’est-ce qu’un bloc de secours ?

Un bloc de secours est un luminaire autonome équipé d’une batterie de secours qui s’active automatiquement en cas de coupure de courant. Il a pour mission d’assurer un éclairage minimal mais suffisant pour permettre :

 
 

Il existe deux grandes familles :

 

a) BAES – Bloc Autonome d’Éclairage de Sécurité

 

b) BAEH – Bloc Autonome d’Éclairage pour l’Habilitation

 

Dans la pratique courante à Toulouse, on parle surtout de BAES.

 

 

2. Le cadre réglementaire : une obligation stricte

En France, l’éclairage de sécurité est encadré par :

 
 

À Toulouse, ces textes sont appliqués rigoureusement par :

 

Non-conformité = risque de fermeture, d’amende, ou de responsabilité en cas d’accident.

 

 

3. Quels bâtiments sont concernés à Toulouse ?

L’obligation d’installer des blocs de secours concerne :

 

a) Tous les ERP (Établissements Recevant du Public)

Quelle que soit leur catégorie (1 à 5), y compris :

 

b) Les IGH (Immeubles de Grande Hauteur)

Définis comme des bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 50 mètres du sol (résidentiels) ou 28 mètres (bureaux). Toulouse compte plusieurs IGH, notamment dans le quartier de Borderouge.

 

c) Les lieux de travail

 

d) Les immeubles d’habitation collectifs

Depuis 2015, les parties communes (cages d’escalier, halls, parkings) des immeubles de plus de 15 logements doivent être équipées d’un éclairage de sécurité.

 

 

4. Où installer les blocs de secours ?

La réglementation fixe des emplacements obligatoires :

 
 

À Toulouse, les bâtiments anciens (immeubles haussmanniens, maisons à colombages) posent souvent des défis : murs épais, absence de gaines électriques, hauteurs sous plafond variables. Une étude préalable est donc essentielle.

 

 

5. Les caractéristiques techniques obligatoires

Un bloc de secours conforme doit respecter :

 
 

 

6. Entretien et vérifications : une obligation continue

Un bloc de secours installé n’est pas suffisant. La réglementation impose un entretien rigoureux :

 

a) Vérification mensuelle

 

b) Vérification annuelle

 

c) Révision tous les 5 ans

 

À Toulouse, de nombreux ERP sont sanctionnés lors de contrôles car leurs blocs sont poussiéreux, hors service, ou non testés depuis des années.

 

 

7. Les erreurs fréquentes observées à Toulouse

Lors de nos audits dans la région, nous constatons régulièrement :

 
 

Ces négligences peuvent sembler techniques, mais elles ont des conséquences humaines directes.

 

 

8. Le lien avec les autres équipements de sécurité

Le bloc de secours ne fonctionne pas seul. Il s’intègre dans un système global :

 
 

À Toulouse, les ERP modernes intègrent souvent les BAES dans une Gestion Technique Centralisée (GTC), permettant une surveillance en temps réel.

 

 

9. Cas concret : un bloc de secours qui a fait la différence

En février 2024, une panne électrique a frappé un centre commercial de Labège (banlieue toulousaine) en pleine heure de pointe. Grâce à un parc de BAES récemment mis aux normes, les 1 200 personnes présentes ont pu évacuer calmement en 8 minutes, sans incident. Les caméras de sécurité ont montré que les clients suivaient naturellement les lumières vertes vers les sorties.

 

L’enquête a révélé que sans ces blocs, la panique aurait pu provoquer des bousculades dans les escaliers mécaniques désactivés.

 

 

10. Pourquoi choisir un prestataire certifié APSAD R4 ?

Faire appel à une entreprise certifiée APSAD R4 (niveau couvrant les équipements d’extinction et d’éclairage de sécurité) garantit :

 
 

À Toulouse, plusieurs sociétés locales détiennent cette certification, offrant des services complets : audit, installation, maintenance, formation.

 

 

11. Checklist : vos blocs de secours sont-ils conformes ?

Posez-vous ces questions :

 

Si une réponse est « non », votre établissement est en situation de non-conformité.

 

 

12. Conclusion : ne laissez pas l’obscurité décider de votre sécurité

À Toulouse, ville dynamique mais dense, où les risques d’incendie sont amplifiés par l’âge du bâti et l’activité économique, l’éclairage de sécurité n’est pas un détail. C’est un filet de protection invisible qui se révèle essentiel au moment critique.

 

Un bloc de secours bien installé, bien entretenu, c’est la garantie que, même dans le noir total, chacun saura où aller — et comment y arriver en sécurité.

 

N’attendez pas la panne ou l’incendie pour découvrir que vos équipements ne fonctionnent pas. Anticipez. Vérifiez. Maintenez.